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L’hermaphrodisme : l’art, le mythe et la réalité, André Stahl

jeudi 18 novembre 2010
 
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    Les statues d’Hermaphrodite font partie des plus belles sculptures réalisées par les artistes grecs. Ovide a raconté sa genèse : Hermaphrodite, né des amours d’Hermès et d’Aphrodite, rencontra la nymphe Salmacis qui, tombée éperdument amoureuse, demanda aux dieux de fusionner avec lui. Ainsi fut formé un être androgyne. Cette légende a inspiré de nombreux peintres. La réalité sociale contraste avec la beauté de la légende. Pour les Grecs et les Romains, la naissance d’un hermaphrodite était due à la colère des dieux et annonçait des malheurs pour la cité. Pour les conjurer, il fallait supprimer l’enfant anormal en le noyant. Au Moyen Age, et jusqu’à la fin du XVIe siècle, les sujets hermaphrodites sont persécutés. Soupçonnés de toutes les turpitudes, ils sont souvent condamnés à mort et brûlés vifs. Leur sort s’améliore au XVIIe siècle, mais on les soumet à un examen médical pour établir leur « véritable sexe », dont ils devront, sous peine d’emprisonnement, porter les vêtements. Au XIXe siècle, l’hermaphrodite reste un monstre qui remet en cause le rapport des sexes dans la société.

    André Stahl, Professeur honoraire à l’Université de la Méditerranée

    Amphithéâtre HA1 de l’hôpital Timone Adultes au rez-de-chaussée à 17h30