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Le regard de l’Occident sur l’Autre lointain : le Préhistorique et le Sauvage, Marylène Patou-Mathis

jeudi 2 février 2012
 
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    Vu de l’Occident, l’Autre a deux visages : le Préhistorique, distant dans le temps, et le Sauvage, éloigné dans l’espace.

    Dans la seconde moitié du XIXème siècle, ces deux imaginaires se rejoignent, se superposent et se dévalorisent l’un l’autre. Façonnés d’abord dans les cercles érudits par les récits de voyageurs et les théories scientifiques, ces deux figures se diffusent dans les milieux populaires par l’intermédiaire des magazines illustrés, des romans, des expositions universelles coloniales ou des musées.

    Aujourd’hui encore, ce rapport complexe à l’Autre lointain, dans le temps et dans l’espace, est très souvent teinté de mépris, mâtiné de nostalgie ou mêlé de mauvaise conscience. Comment expliquer cette difficulté, passée et présente, à accepter l’altérité et l’existence d’une humanité plurielle ?

    Marylène Patou-Mathis, Directrice de recherche au CNRS, responsable de l’unité d’archéozoologie du Muséum national d’Histoire naturelle et responsable des collections ostéologiques de l’Institut de paléontologie humaine. Elle a également été commissaire de la grande exposition "Au temps des mammouths" au Muséum et a conseillé Jacques Malaterre le réalisateur de "AO. Le dernier Néandertal".

    Marylène Patou-Mathis est l’une des grandes spécialistes mondiale des Neandertaliens. Ses travaux contribuent à modifier l’image de brute épaisse au cerveau limité attribuée de longue date à l’homme de Neandertal ; ils décrivent un hominidé au visage plus humain, avec une culture particulière et un comportement presque altruiste.

    A 18h45 à l’Hôtel du Département