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La politique de la fiction, Jacques Ranciere

jeudi 9 février 2012
 
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    Aristote définissait la poésie par la production d’une fiction, c’est-à-dire d’une combinaison d’actions, qu’il opposait à la simple succession empirique des faits. Cette définition d’apparence anodine noue la fiction à une certaine idée de l’ordre causal mais aussi à une hiérarchie, où les sujets capables d’agir sont séparés des simples vivants.

    La fiction moderne a mis en cause cette hiérarchie en affirmant l’égale capacité de tout vivant à être un personnage de fiction. Elle a, du même coup, remis en question la logique causale de la narration. J’examinerai quelques formes de cette double remise en cause mais aussi quelques effets qui en résultent tant pour la fiction que pour ses liens avec les formes d’intelligibilité de l’action sociale.

    Jacques Ranciere, Professeur émérite à l’Université Paris VIII (philosophie)

    Partis de l’étude des archives concernant les luttes ouvrières et les utopies du XIXème siècle, ses travaux ont rejoint le territoire de l’art contemporain, de l’esthétique et du cinéma.

    Parmi les grands penseurs de notre époque, Jacques Rancière est profondément attaché à une conception partagée de l’exercice de la démocratie, dont la condition est l’égalité intellectuelle de tous face aux savoirs. L’émancipation est au coeur de toutes ses réflexions. Il défend l’idée qu’il faut sortir du règne de l’expert pour réhabiliter la capacité de chacun. A revers du traditionnel distinguo entre savants et ignorants, entre l’intellectuel qui prétendrait dire le vrai sur la société et les autres, il défend la participation de tous à l’exercice de la pensée et au gouvernement de la Cité.

    A 18h45 à l’Hôtel du Département