Nous avons commémoré l’année dernière les 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl. En 1986, au cours de l’explosion du réacteur n°4 de la centrale et de l’incendie qui a suivi, d’énormes quantités de substances radioactives se sont répandues dans l’environnement. Depuis, de nombreuses études ont été menées par différentes équipes de recherche afin d’estimer l’impact de cette contamination sur la biodiversité dans la zone d’exclusion. Cependant, malgré la place essentielle que les bactéries occupent dans l’environnement, très peu d’études leurs étaient consacrées. C’est dans ce contexte que notre laboratoire a participé en 2008 et 2009, à une campagne de prélèvement d’échantillons de sols dans la zone d’exclusion, au niveau d’une tranchée d’entreposage de déchets situé à 2,5 km de la centrale. Par l’utilisation de techniques de biologie moléculaire, les communautés bactériennes se développant dans les sols de Tchernobyl ont été étudiées et plusieurs centaines d’espèces cultivables ont été isolées. Au cours de cette conférence, j’essaierais de faire le point sur l’état des connaissances 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl.
Virginie Chapon, Laboratoire des interactions protéine métal, CEA Cadarache
A 18 heures dans la grande salle de conférences du CNRS
31 Chemin Joseph Aiguier
13009 Marseille