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Peiresc, un astronome de talent au XVIIe siècle, Philippe Malburet

jeudi 27 septembre 2012
 

Nicolas-Claude Fabri, seigneur de Peiresc (1580-1637), est né à Belgentier (Var). Après la peste qui sévissait à Aix au moment de sa naissance, il est revenu habiter Aix, non sans avoir suivi des études à St Maximin, Brignoles, Avignon, Aix, Tournon et Montpellier.

Il était seigneur de Peiresc, du nom d’un petit village des Alpes de Haute-Provence (Peyresq) où il n’a jamais mis les pieds, et abbé de Guîtres dont il assuma la charge avec beaucoup de constance.

Très tôt il s’est intéressé à l’Histoire par le truchement de médailles qu’il collectionnait avec la complicité de son oncle, Conseiller au Parlement d’Aix et à qui il succédera en 1607.

Il sera un grand voyageur, son goût pour l’Histoire l’incitant à visiter tout d’abord l’Italie (Venise, Florence, Rome, Padoue) où il achève des études de Droit et entre en relation avec les plus grands « intellectuels » de son époque (Pinelli, Barberini). Il se rendra ensuite en Angleterre, en Allemagne, aux Pays Bas et en Belgique pour le plus grand profit de sa correspondance future.

Véritable « touche à tout » de génie, Peiresc s’est intéressé à tout ce qui suscitait la curiosité. Sa méthode d’appréhension de la réalité en fait l’un des précurseurs de la méthode scientifique dont les bases ont été jetées par l’un de ses célèbres amis et correspondants : Galilée (qui le fit avertir de sa découverte des satellites de Jupiter).

En relation épistolaire avec plus de 500 correspondants (Malherbe, Rubens, les frères Dupuy, John Barclay) il fut ami intime de Gassendi qui laissa une magistrale « Vita Perskii » grâce à qui on connaît bien aujourd’hui cet humaniste hors du commun.

Peiresc fut un astronome averti, créant à Aix l’un des tout premiers groupes d’astronomes amateurs avec qui il observa les satellites de Jupiter, Vénus, la Lune et bien d’autres phénomènes. Bien qu’il n’ait rien publié, il a consigné par écrit dans ses manuscrits « Astronomica », conservés à Carpentras, toutes ses observations agrémentées de dessins.

Il fit appel au graveur Claude Mellan pour dresser la première carte de la Lune. Il fit construire dans son hôtel particulier (de Calas) un véritable observatoire. Il a laissé des tables des satellites de Jupiter ainsi que des graphiques permettant de prévoir leurs conditions d’observation.

Philippe Malburet, Président de l’association des Amis du Planétarium d’Aix

A 19 heures au Planétarium

Chateau Saint-Mitre

Avenue Jean Monnet

13090 Aix en Provence