La beauté, l’harmonie et leur perception, en particulier par les artistes, peuvent t’elles nous aider à vivre, à nous soigner et à accepter l’idée de la mort.Il nous faudra tout d’abord nous interroger sur la notion vague de la beauté, enquêter du côté des animaux, des neurosciences en particulier de la neuroesthétique, tenter de comprendre comment notre cerveau réagit à la vision d’une œuvre d’art et ne pas hésiter à prendre l’avis de patients dont le fonctionnement cérébral diffère de la norme à la recherche d’une vérité relative peut-être débarrassée des conventions culturelles. Pourquoi n’est-ce pas toujours les choses que l’on trouve belles qui nous plaisent ? Dans un deuxième temps nous verrons comment l’art peut être thérapeutique, qu’il s’agisse des délires ergotés d’un Jérôme Bosch luttant contre le feu de saint Antoine ou du choix des couleurs pour un hôpital selon Fernand Léger, d’un ex-voto, d’une pierre précieuse ou d’un talisman. Nous marcherons sur les traces de Van Gogh à l’hospice de Saint Rémy de Provence et explorerons quelques pistes en matière d’art-thérapie jusqu’à nous retrouver au sommet d’un gratte-ciel à Manhattan pour une session de l’Académie des sciences de New York consacrée aux effets curatifs de la musique. Nous finirons notre voyage en déposant un baiser sur une toile blanche. Leibniz avait-il raison ? Est-il possible de se fondre dans l’harmonie du monde et de le refléter ?
Pierre Lemarquis, Membre de la Société française de neurologie, de la Société de neurophysiologie clinique de langue française et de l’Académie des sciences de New York, attaché d’enseignement d’éthologie à l’université de Toulon-La Garde
Amphithéâtre HA1 de l’hôpital Timone Adultes au rez-de-chaussée à 17h30
Ouvrages de Pierre Lemarquis :