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Les étranges origines du placebo, Patrick Lemoine

jeudi 9 janvier 2014
 
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    Le terme de placebo est né avec Saint-Jérôme lors de la parution de la Vulgate (405 après J.-C.) : Placebo Domino in regione vivorum (littéralement : Je plairai au Seigneur dans la région des vivants).

    Curieusement, ce passage du livre d’Énoch a été très vite utilisé comme psaume dans les Vêpres des morts.

    Plus tard, le mot placebo devenu péjoratif désignait le courtisan, le flagorneur, celui qui voulait plaire à son seigneur (i.e., le roi ou le hobereau).

    Ce n’est qu’au XVIIIème siècle que le mot placebo a revêtu la blouse blanche pour rejoindre le monde médical, d’abord aux États-Unis (premier dictionnaire médical de l’histoire) puis en Europe où, du moins en France, il ne figure dans les dictionnaires sous son acception actuelle que depuis les années soixante-dix. On retrouve néanmoins des prémices de cette médicalisation du concept chez Rabelais, voire chez Montaigne et également à travers l’utilisation de placebos de reliques par le Saint-Office. Il a fallu attendre les années quatre-vingt-dix pour que le concept d’effet placebo acquière enfin ses lettres de noblesse scientifique et sente moins le soufre avec la mise en évidence de son mécanisme d’action à travers le concept d’endomédicament.

    Patrick Lemoine, Université Claude Bernard de Lyon

    Amphithéâtre HA1 de l’hôpital Timone Adultes au rez-de-chaussée à 17h30