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L’hérédité au-delà des gènes : vers l’abolition de la distinction inné/acquis ? Gaëlle Pontarotti

jeudi 13 février 2014
 
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    La distinction entre inné et acquis repose sur un postulat singulier, selon lequel il existe une frontière nette séparant la période au cours de laquelle un individu reçoit un ensemble de dispositions naturelles, et celle où ces dispositions sont actualisées, voire complétées, sous l’effet de l’environnement. Alors que la démarcation entre inné et acquis suscite époque après époque d’inextricables controverses, cette conférence sera l’occasion d’interroger l’éclairage que la biologie contemporaine peut apporter au débat.

    Autrement dit, la question sera de savoir si les données scientifiques confirment l’existence d’un point de rupture entre inné et acquis ou si elles tendent, au contraire, à mettre en cause une intuition largement partagée.

    Tandis que la dichotomie originelle fait de la naissance le moment où le « bagage naturel » est bouclé, la théorie de l’hérédité génétique situe ce point de rupture en amont du premier cri, lors de la fusion des gamètes parentaux. Traduisant l’innéisme dans le langage de l’hérédité, la génétique semble ainsi confirmer l’existence d’une séparation franche entre inné et acquis, le premier étant codé dans la molécule stable que constitue l’ADN, le second dépendant d’un contexte fluctuant. Pourtant, nos conceptions pourraient être radicalement bouleversées à l’heure où l’hérédité n’est plus uniquement une affaire de gènes. La récente mise en lumière de mécanismes d’hérédité non génétiques, épigénétiques, culturels, symbiotiques, etc. intervenant à divers moments de la vie d’un individu semble en effet révéler l’obsolescence d’une authentique démarcation entre le temps de la dotation naturelle, ou héréditaire, et celui de la rencontre avec le monde. Ainsi, les découvertes relatives à l’hérédité plurielle pourraient priver les catégories d’inné et d’acquis de tout fondement scientifique, et confirmer la désuétude d’une distinction que tout un chacun établit spontanément.

    Gaëlle Pontarotti, doctorante en philosophie de la biologie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, IHPST

    S’inscrire à la conférence en envoyant un message à :

    marie-helene.rome suivi de @ suivi de univ-amu.fr

    A 18 heures 30

    Maison des associations

    93, la Canebière

    13001 Marseille