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Histoire des maladies et des conditions de vie des condamnés aux travaux forcés du bagne de Guyane (1852-1953), Marc Tanti

jeudi 13 février 2014
 
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    La période du bagne de Guyane (1852-1953) n’a été que très rarement abordée, notamment sous l’angle des maladies et des conditions de vie des condamnés. Pour répondre à ces questions, notamment en ce qui concerne l’alimentation des bagnards et les pathologies rencontrées, une étude sur le fonds des archives patrimoniales du bagne a été conduite (Archives Nationales de l’Outre-mer et Institut de médecine tropicale du SSA). Les documents collectés sont des correspondances manuscrites, généralement en mauvais état. L’analyse a mis en évidence une véritable « catastrophe sanitaire ». En raison des restrictions économiques, du climat tropical, de la corruption, de la sous-alimentation, de l’insalubrité et d’une carence en soins, les bagnards ont souffert de paludisme, de dysenterie, de fièvre jaune ou d’autres pathologies carentielles, entraînant un nombre important de décès. Le bagne, qui devait, au départ, jouer un rôle d’« hygiène sociale » en éloignant de la métropole les individus indésirables, s’est rapidement transformé en « gâchis sanitaire » provoquant de nombreux décès.

    Marc Tanti, Chercheur en sciences de l’information au service de santé des armées

    Amphithéâtre HA1 de l’hôpital Timone Adultes au rez-de-chaussée à 17h30