La lèpre apparue en France au IV e siècle, disparaît au XVII e. Cette maladie chronique, qui défigure et mutile, a entraîné tout à la fois un grand élan de charité et une forte répulsion. Le diagnostic de lèpre porté par un jury dans lequel les médecins ne siégeront qu’à partir du XIV e siècle, entraîne l’exclusion de la cité. Le lépreux vit dès lors en solitaire, ou bien rejoint un groupe de lépreux, ou encore entre en léproserie (ladrerie, mesellerie). Chaque bourg, chaque ville a sa propre léproserie. En Provence il y avait 38 léproseries. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés au sort des lépreux à Marseille et à Aix-en-Provence. Grâce aux documents d’archives et aux travaux des historiens provençaux on peut reconstituer la vie des lépreux et leurs rapports avec la cité.
Yves Baille, Professeur à l’Université de la Méditerranée
Amphithéâtre HA1 de l’hôpital Timone Adultes au rez-de-chaussée à 17h30
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