logo SITE 7 Culture scientifique en Provence

logo ARTICLE 27

Nanosciences et sciences du vivant, Alexandra FUCHS

Une fécondation croisée pleine de promesses
jeudi 28 avril 2005
 
  • Aix en Provence
  • Digne
  • - Cavaillon
  • Aubagne
  • La Ciotat
  • - Saint-Michel l’Observatoire
  • Toulon
  • Gardannne
  • - Cuges
  • - Peyrolles
  • Sisteron
  • - L’Isle sur la Sorgue
  • - Ollioules
  • - Allauch
  • - Expositions
  • Conférences
  • Rechercher
  •  

    Dans la même rubrique

    Au cours des dernières décennies, notre compréhension des bases de la gestion de l’information dans le monde du vivant a progressé à grands bonds ; structure de la double hélice, séquençage de l’ADN, analyse fonctionnelle des gènes. Durant le même laps de temps, les sciences et technologies de l’information ont réalisé des prouesses époustouflantes. Du rapprochement de ces deux domaines émergent des nouveaux champs interdisciplinaires pour la recherche scientifique avec de nouvelles applications au bénéfice de la société et de ses citoyens.

    Dans les années 90, les biopuces ont été de nouveaux outils développés pour l’exploitation parallèle et à haut débit des données et corrélats de la nouvelle biologie, celle du génome puis celle du protéome. Les premières puces à ADN ont été rapidement commercialisées avec des succès retentissants tant sur le plan scientifique que sur celui des affaires. La masse d’informations collectée et le débit des puces ont été sans précédent et ont révolutionné la recherche en biologie. Une nouvelle voie est ouverte pour les approches analytiques à haut débit et de nombreuses équipes se lancent dans la recherche et le développement de microsystèmes d’analyse pour la biologie. Aujourd’hui, le panel des analyses miniaturisées couvre les domaines de la biologie moléculaire, structurale et cellulaire avec des applications allant du diagnostic médical à la surveillance de l’environnement.

    Dans cette course à la miniaturisation et à l’intégration, les cellules trouvent naturellement leur place et de nombreux développements aujourd’hui visent à créer des microsystèmes d’analyse interfacés avec le vivant. Ces Cell-on-chips permettront des analyses phénotypiques, électriques, optiques à la fois à grande échelle et à l’échelle de la cellule unique. Héberger le vivant n’est pas une mince affaire et préserver les fonctions fragiles de la microélectronique des pollutions biologiques en est une autre.

    Irrésistiblement, les biopuces subiront l’évolution de leurs cousins microprocesseurs vers l’extrême miniaturisation. Nanosciences et nanotechnologies seront mises à contribution pour réaliser les capteurs biomimétiques, c’est-à-dire qui s’inspirent des mécanismes de reconnaissance moléculaire et de transduction des signaux rencontrés dans le monde vivant. Ces " nez électroniques " présenteront des sensibilités et sélectivités proches de celles du règne animal, un milliard de fois plus performantes que pour la meilleure technologie disponible aujourd’hui.

    Dans une deuxième partie, on présentera les efforts menés depuis une décennie par différentes équipes d’expérimentateurs, parmi lesquelles des équipes du Centre de Physique des Particules de Marseille à Luminy, pour construire les détecteurs qui seront installés auprès du LHC. On montrera quelles sont les stratégies adoptées pour traquer les particules manquantes espérées, dont le boson de Higgs, et accueillir celles qui s’inviteraient par surprise...

    Alexandra FUCHS, Laboratoire Biopuces, CEA, Grenoble