De novembre à mai à l’Hôtel du département, douze conférences tenteront d’explorer la question de la représentation, qu’elle soit théorique, métaphorique ou politique. Après l’économie, l’anthropologie ou le droit, c’est au tour de l’histoire, de la philosophie, des sciences et de la littérature d’être convoquées pour dégager les divers usages de la fiction dans l’ordre de la recherche de la vérité et de la connaissance.
Est-il seulement possible de s’approcher du monde, de ses objets matériels ou appartenant au domaine des idées, sans en passer par leur représentation ? Sans doute pas. Car c’est par le langage que nous approchons des objets de notre connaissance et de notre imagination : langage naturel, langage des mathématiques, langage des images, langages et images de la littérature, langage de l’inconscient...
Le langage ayant recours à la fiction pour rendre compte et manipuler tout ce qui susceptible de représentation, quelle est alors la place de la fiction dans l’élaboration des connaissances intelligibles ? En quoi et comment le langage, et la fiction auquel il a recours, peuvent-ils conditionner toute action sur les choses comme sur les êtres de raisons ?
Connues ou moins connues du grand public, douze éminentes personnalités de la pensée contemporaine éclaireront ce questionnement autour de la représentation. Parmi elles, l’écrivain canadienne Nancy Huston, des philosophes majeurs pour notre temps tels que Jacques Rancière, Marcel Gauchet, ou Jacques Bouveresse, la préhistorienne Marylène Patou-Mathis ou encore le neurologue Lionel Naccache.