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De la découverte de la diffraction des rayons X par les cristaux. Les débuts mouvementés de la cristallographie moderne à l’aube du 20ème siècle, René Guinebretière

mercredi 25 juin 2014
 

En 1895, à Würzburg, W.C. Röntgen découvre de façon fortuite un nouveau type de rayonnement dont il ne parvient pas à définir la nature, qu’il nomme "rayons X ". Les années qui suivent seront le théâtre d’un débat très animé entre ceux qui défendent l’idée que les rayons X sont des ondes similaires à la lumière visible et d’autres qui affirment qu’il s’agit de « corpuscules » analogues aux électrons mais sans charge électrique. Ce débat ne sera définitivement tranché qu’en 1912, grâce à deux jeunes chercheurs, Ewald et Laue, qui imaginent que des cristaux pourraient diffracter les rayons X et mettent au point la première expérience de diffraction. Cette observation expérimentale prouve le caractère ondulatoire des rayons X et simultanément ouvre la voie à la détermination de l’arrangement atomique au sein des cristaux. La diffraction des rayons X est aujourd’hui mise en œuvre dans de très nombreux domaines de la science, de la physique à la biologie en passant par la chimie et les sciences de la Terre. Sa découverte relève de circonstances fortuites dans un contexte favorable, d’une intuition géniale de la part de théoricines brillants et de la grande maîtrise d’expérimentateurs aguerris.

René Guinebretière, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de Céramique industrielle, Limoges

Cycle "Les mille et une facettes du cristal : Science, Art et Gastronomie"

A 17 heures,

Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale - Alcazar

Auditorium

58, Cours Belsunce

13001 Marseille